Transformation des médias et évolution des études d’audience : l’apport du CESP
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Le forum de l'audience N°18 - La lettre du CESP
Valérie Morrisson


ÉDITORIAL
Une diversification validée

Les outils et données utilisés par le marché pour monétiser la publicité évoluent. Les missions du CESP s’adaptent à cette évolution pour répondre aux besoins de ses adhérents et pleinement jouer son rôle de tiers de confiance de l’industrie des médias et de la publicité chargé de garantir la qualité des référentiels utilisés pour la monétisation.

Fin 2016, les administrateurs ont validé la diversification des missions du CESP en matière de certification et de labellisation. Cette nouvelle orientation s’est notamment traduite par l’engagement du CESP dans l’initiative Digital Ad Trust. Une nouvelle étape a été franchie fin 2017 avec la mise au point d’un contrôle d’audit des DMP à vocation de ciblage publicitaire avec le Comité Scientifique du CESP. L’Alliance Gravity, qui a tout de suite soutenu la démarche, a ainsi été le premier acteur à être audité.

Dans la foulée, le CESP a lancé un nouveau collège dédié à la Data. Le premier, qui s’est tenu le 4 juin dernier, a permis de présenter les conclusions de l’audit Gravity et d’entendre les attentes du marché tant du côté acheteurs que vendeurs. Elles sont nombreuses et le tour de table a démontré l’utilité de cette diversification du CESP pour le marché.

Longue vie au collège Data ! Bel été à tous !

En savoir plus sur le CESP :
Le CESP | Les Collèges | Le Comité Scientifique

 
 
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Article 01 Le CESP a inauguré son nouveau Collège dédié à la data
Ce 6ème Collège est destiné à être le lieu d’échanges de l’ensemble des adhérents de l’association, sur les problématiques méthodologiques et technologiques liées à l’utilisation de la Data à des fins de ciblage publicitaire. Il a été inauguré le 4 juin.
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Article 02 Marie Le Guével : « Comprendre de quelle data on parle et de quoi elle est composée »
Spécialiste de la data et des technologies digitales, la Chief Ad Tech Officer de Dentsu Aegis Network et CEO d’Amnet a rejoint le Comité Scientifique du CESP. Elle nous parle des attentes du marché en matière de qualité de la data.
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Article 03 Les conclusions du 1er audit d’une DMP à vocation publicitaire
L’Alliance Gravity a été la première plateforme de data management à vocation de ciblage publicitaire à bénéficier du nouveau protocole d’audit mis en place spécifiquement par le CESP. L’objectif de cet audit est d’assurer la transparence des process et des méthodes.
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Article 04 Comment le CESP en est venu à auditer l’Alliance Gravity
Olivier Daufresne, Directeur Associé du CESP revient sur le calendrier et les étapes de l’audit de l’Alliance Gravity Data Media et sur son protocole construit autour de cinq dimensions.
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Article 05 Fabien Magalon : « Faire valider notre approche de collecte de données et de construction de segments de ciblage responsables »
Le Directeur Général de l’Alliance Gravity Data Media explique pourquoi la plateforme qui réunit des éditeurs, des opérateurs télécom et des e-commerçants a souhaité être auditée par le CESP. Il insiste sur l’importance d’un « regard externe, rigoureux et sans concession » pour continuer à améliorer le produit proposé au marché.
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Article 06 2017 : « une année de transition » pour le CESP
C’est ainsi que Valérie Morrison, Directrice Générale du CESP, a qualifié l’année qui vient de s’écouler, lors de l’Assemblée Générale de l’association qui s’est tenue le 19 juin. Elle a notamment souligné l'implication du CESP dans le renouvellement des études d'audience de référence et la diversification de ses missions dans le digital et la data.
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Article 07 Deux nouveaux administrateurs au CESP
Pierre Calmard (Dentsu Aegis Network) et Cécile Chambaudrie (Mondadori MediaConnect) ont intégré le Conseil d’Administration du CESP.
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Brèves Brèves
« La mesure d’audience doit changer »  : une tribune libre de Valérie Morrisson - 33 nouveaux sites labellisés Digital Ad Trust - Le grand chantier de rénovation de la nomenclature des PCS - Journée CESP-IREP-IAB. International : le CESP initie des relations avec de nouveaux pays : l'Espagne, la Tunisie et l'Algérie - Participation du CESP à la conférence de l’EMRO en mai 2018.
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  Le CESP a inauguré son nouveau Collège dédié à la data corner
 

Ce 6ème Collège est destiné à être le lieu d’échanges de l’ensemble des adhérents de l’association, sur les problématiques méthodologiques et technologiques liées à l’utilisation de la Data à des fins de ciblage publicitaire.

Nouveau College

Ce collège rejoint ceux consacrés à la Télévision, à Internet, à la Presse, à la Radio et à la Communication Extérieure. Sa première réunion s’est tenue le 4 juin. Elle a débuté par la présentation de l’audit de la plateforme data de l’Alliance Gravity.
Elle a été également l’occasion de définir avec les acteurs du marché les perspectives et priorités de ce lieu d’échanges réguliers sur les problématiques méthodologiques et technologiques liées à l’utilisation de la data à des fins de ciblage publicitaire.

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EN SAVOIR PLUS

Le CESP, qui accompagne le marché publicitaire en matière d’outils de mesure d’audience et de ciblage publicitaire, s’intéresse depuis plusieurs mois à ces nouvelles approches d’utilisation de la data à des fins de ciblage publicitaire dans le cadre des investissements programmatiques.

Ainsi début 2017, ses administrateurs avaient validé une mission d’investigation des attentes des utilisateurs en termes d’accompagnement du développement des DMP des régies publicitaires.

Autour d’Olivier Daufresne, Directeur de Projets au CESP, une équipe d’experts a rencontré plusieurs acteurs complémentaires du marché : éditeur, annonceur, agence médias et fournisseur de technologies de DMP.

Fort de ces insights, le CESP a défini avec le Comité Scientifique, un protocole d’audit des DMP publicitaires au travers de cinq dimensions : lire l'article Comment le CESP en est venu à auditer l’Alliance Gravity.

 
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  Marie Le Guével : « Comprendre de quelle data on parle
et de quoi elle est composée »
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Spécialiste de la data et des technologies digitales, la Chief Ad Tech Officer de Dentsu Aegis Network et CEO d’Amnet a rejoint le Comité Scientifique du CESP. Elle nous parle des attentes du marché en matière de qualité de la data.

Marie Le GuévelQue pensez-vous de l’initiative du CESP de créer un Collège Data ?
Marie Le Guével : C’est une excellente initiative, en phase avec les problématiques actuelles des annonceurs et de l’ensemble du marché, les stratégies data devenant de plus en plus prégnantes avec le développement de la publicité ciblée, en particulier digitale et programmatique.

Quelles sont précisément les attentes du marché ?
MLG : Je pense qu’il y a en premier lieu, une volonté de comprendre de quelle data on parle et de quoi elle est composée. Qu’est-ce qui fait qu’un utilisateur est placé dans un segment « intentionnistes Automobile » par exemple : une simple navigation sur un site spécialisé, une recherche, une récurrence de lecture de contenus Automobile, une récence d’action…
Et immédiatement ensuite, un questionnement sur la validité de cette donnée, à quel point elle est fiable, pertinente, performante dans le ciblage d’une campagne publicitaire.
Enfin, de plus en plus, les nouvelles interrogations se portent - suite à l’entrée en vigueur du RGPD - sur la méthode de collecte, le recueil du consentement, l’hébergement des données…
Ce que j’ai appris après des années de « pratique » de la data en publicité néanmoins, c’est qu’il n’existe pas de recette miracle (sauf peut-être pour la 1st party data des annonceurs) mais qu’on tire le meilleur parti de la data (ou plutôt des data car ce n’est justement pas un ensemble homogène) en la testant, confrontant, enrichissant.

Lors de la première réunion data du CESP, a été présenté l’audit de l’Alliance Gravity, quel a été votre sentiment ?
MLG : J’ai été impressionnée par le travail fourni d’un côté comme de l’autre. Par la rigueur et le sérieux de la démarche. S’agissant du premier exercice de la sorte qui plus est, j’ai trouvé les angles d’analyse choisis et la série de tests réalisés très adaptés et judicieux.

Vous rejoignez le Comité scientifique du CESP, pour quelles raisons et qu’en attendez-vous ?
MLG : J’ai été contactée par le CESP pour mes compétences data, et en particulier dans l’activation. J’ai le sentiment que je peux apporter un regard différent et complémentaire à l’analyse « théorique » des sujets traités.
J’en attends des échanges instructifs et constructifs avec mes pairs sur des sujets importants pour toute notre industrie, et ceux-ci peuvent attendre de moi, ma contribution active à l’ensemble des travaux sur lesquels j’aurai la chance de travailler.

 
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  Les conclusions du 1er audit
d’une DMP à vocation publicitaire
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L’Alliance Gravity a été la première plateforme de data management à vocation de ciblage publicitaire à bénéficier du nouveau protocole d’audit mis en place spécifiquement par le CESP. L’objectif de cet audit est d’assurer la transparence des process et des méthodes.

Afin d’accompagner le fort développement du marché programmatique, le CESP a défini un protocole d’audit des Data Management Platforms (DMP) à vocation de ciblage publicitaire autour de quatre dimensions : l’origine de la donnée, son traitement, sa récence et enfin les indicateurs de qualité de l’approche.
Depuis le 1er audit réalisé pour Alliance Gravity Data Media, une cinquième dimension s’est rajoutée concernant le respect de la législation (RGPD).

Protocole d'audit et test réalisés

Les Principales conclusions de l’audit
L’audit est fondé sur l’examen de la méthodologie et des process partagés par l’Alliance Gravity Data Media ainsi que sur une série de tests, en conditions réelles, réalisés par l’équipe du CESP.

Le Comité Scientifique du CESP considère l’approche de l’Alliance Gravity satisfaisante, en particulier :

  • Les différentes étapes de production, qui sont mises en place en toute transparence et de façon méthodique permettant la création de segments data fiables et pertinents ;
  • La combinaison des quatre méthodes de collecte, qui couvre en théorie la navigation web (tout navigateur et OS), les applications et intègre des informations CRM ;
  • La complémentarité des membres de l’Alliance, la variété des natures de données exploitées et la construction des segments data autour d’une seule nature de données.

Le CESP a également partagé des recommandations d’optimisation et a approuvé certains développements en cours de l’Alliance qui ont été exposés par Fabien Magalon, Directeur Général de l’Alliance Gravity Data Media, lors de la première réunion du Collège Data du CESP, le 4 juin. Ce plan d’actions comprend :

  • L’établissement d’un identifiant multi-périphérique unifiant les terminaux d’un même utilisateur sous un identifiant commun pour adresser le ciblage multi-périphérique (« cross-device » ).
  • La mise en place d’une procédure de validation et de hiérarchisation des qualités des données CRM collectées pour améliorer la qualification mutualisée des données socio-démographiques.
  • Le déploiement à grande échelle de trois approches de mesure d’efficacité des segments pour s’assurer de la qualité du ciblage.

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EN SAVOIR PLUS

L’Alliance Gravity s’est construite autour de l’ambition de massifier les data en rassemblant largement les acteurs au-delà des marques médias. Elle fédère des éditeurs médias, des opérateurs télécoms et des acteurs du e-commerce et du search en vue de la commercialisation de 2 000 segments de ciblage publicitaires.

L’ensemble des partenaires membres de l’alliance (150 sites et applications) déposent tout ou partie de leurs données digitalisées (données de navigation, transactionnelles, search, CRM) au sein de la plateforme qui croise ces données pour donner naissance à une data de ciblage plus puissante et plus granulaire que celle que chacun des acteurs serait susceptible de construire individuellement.

 

 
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  Comment le CESP en est venu à auditer l’Alliance Gravity corner
 

Olivier Daufresne, Directeur Associé du CESP revient sur le calendrier et les étapes de l’audit de l’Alliance Gravity Data Media et sur son protocole construit autour de cinq dimensions.

Olivier DaufresneLe CESP vient d’auditer une première plateforme de data management (DMP) à vocation publicitaire. C’est un nouveau champ d’investigation pour le CESP, quelle a été la genèse du projet ?
Olivier Daufresne : En décembre 2016, le Conseil d’Administration du CESP a validé la conduite d’une mission d’investigation sur la façon dont le CESP pourrait accompagner le marché sur les DMP à vocation publicitaire.
L’objectif est d’apporter de la transparence dans cette nouvelle forme de ciblage de la publicité digitale et d’en évaluer les méthodologies.
Nous avons créé un groupe de travail avec Emmanuel Viennet (Docteur de l'Université Paris 11, Professeur à l'Université Paris 13), membre du Comité Scientifique du CESP, El Rali Kokos, data scientist, et moi-même.
Puis, durant le 1er semestre 2017, nous avons procédé à une analyse documentaire du marché sur les différentes offres de DMP et interrogé différents acteurs - Eulerian, Publicis Media, Orange, M6 et Google - afin de les faire réagir et définir leurs attentes au regard du rôle et de l’expertise du CESP.

Qu’en est-il ressorti ?
OD : Un besoin de transparence et de compréhension sur la façon dont fonctionnent les DMP des régies publicitaires. Tout cela nous a conduits, au 2ème semestre 2017, à définir un protocole d’audit des DMP publicitaires avec le Comité Scientifique du CESP.

Comment est-il construit ?
OD : Il est construit autour de cinq dimensions :

  • La source de la donnée ;
  • Le traitement de la donnée ;
  • La récence et la fréquence ;
  • Les indicateurs de qualité mis en place ;
  • Le respect des obligations légales (ce dernier point s’étant rajouté compte tenu de l’entrée en vigueur du RGPD).

Le premier audit, réalisé début 2018 dans le cadre du nouveau Collège data a porté sur l’Alliance Gravity Data Media. Pourquoi eux ?
OD : L’Alliance Gravity a été la demande spontanée de nos contacts car elle était en cours de lancement et lorsque nous avons contacté Fabien Magalon (DG de L’Alliance Gravity), il a tout de suite été partant dans un souhait de transparence et pour instaurer un climat de confiance entre les différents intervenants, annonceurs, médias et agences médias.

Medias

Quel a été le calendrier et les différentes étapes de l’audit ?
OD : L’audit a commencé en février et s’est terminé en mai selon un processus classique. Pour le CESP, l’équipe constituée pour conduire l’audit rassemblait, outre El Rali Kokos et moi, Marina Gaultier, senior international research executive, et Martin Quinn, doctorant en économie à Télécom ParisTech.
En mars, deux après-midi de travail nous ont permis de synchroniser les documents envoyés. Le rapport préliminaire d’audit a été partagé avec l’Alliance Gravity, fin avril, leur laissant 15 jours pour les commentaires avant présentation au Comité Scientifique du CESP.
Le Comité Scientifique s’est appuyé sur des experts travaillant au sein d’agences avec Franck Ternat (Directeur Intelligence Economique Publicis Media), associé à Aude Perdriel-Vaissière (Directrice générale adjointe en charge de la data, des technologies et de la mise en application du RGPD chez Publicis Media) et Marie Le Guevel, CEO - AMMET & Chief Adtech Officer - Dentsu Aegis Network, qui est entrée au Comité à cette occasion ainsi que des enseignants chercheurs : David Bounie, Profeseur d’Economie à Télécom Paris Tech et Emmanuel Viennet. Au CESP, nous croisons une double vision : académique et du marché, ce qui permet de compléter le regard et d’améliorer l’outil en termes d’usages.
Le rapport définitif a été établi mi-mai et présenté lors de la première réunion du Collège data réunissant une trentaine de personnes issues des médias, des principales agences médias et de l’UDA.

Quel a été l’accueil des participants ?
OD : Il a été bon. L’attente était assez forte du côté de Gravity comme des autres participants. L’Alliance a adhéré au CESP et Fabien Magalon a partagé les grandes lignes de son plan d’action au regard des conclusions de l’audit, ce qui a été très apprécié.
Pour la suite de nos travaux, les membres du Collège ont approuvé la proposition de travail sur la qualité des sources et les participants ont plébiscité la valeur ajoutée du CESP en termes de temps et de compétences pour faire des tests que les agences médias n’ont pas le temps d’effectuer.
Enfin, nous sommes actuellement sollicités par d’autres DMP pour des audits à conduire dans les prochains mois.

 
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  Fabien Magalon : « Faire valider notre approche de collecte de données et de construction de segments de ciblage responsables » corner
 

Le Directeur Général de l’Alliance Gravity Data Media explique pourquoi la plateforme qui réunit des éditeurs, des opérateurs télécom et des e-commerçants a souhaité être auditée par le CESP. Il insiste sur l’importance d’un « regard externe, rigoureux et sans concession » pour continuer à améliorer le produit proposé au marché.

Fabien MagalonPour quelles raisons l’Alliance Gravity a-t-elle donné lieu au premier audit d’une DMP à vocation de ciblage publicitaire par le CESP ?
Fabien Magalon : L’Alliance Gravity a, depuis son lancement, adopté un positionnement transparent. L’entreprise est engagée depuis sa création dans un certain nombre d’innovations et promet un travail de qualité sur la donnée avec une approche de collecte de données et de construction de segments de ciblage responsables.
Au-delà du discours, il nous a semblé important que cette approche soit validée par un tiers de confiance indépendant, ce qui rend d’autant plus fort le signal au marché de notre démarche de qualité et de transparence.

Qu’attendiez-vous du CESP ?
FM : Un outil pour valider notre travail et nous aider à progresser dans nos méthodes et nos process. Un regard externe, rigoureux et sans concession qui nous accompagne pour progresser et continuer à améliorer notre produit.

Vous avez choisi de rendre public la totalité de l’audit pour tous les membres du CESP, c’est plutôt rare comme démarche…
FM : Le choix de faire l’audit et de le rendre accessible à l’ensemble des membres du CESP est une preuve de l’engagement de l’entreprise pour une donnée de ciblage responsable et transparente.

Comment s’est passé l’audit ?
FM : Très bien. Nous sommes une structure compacte de huit personnes, donc l’audit a mobilisé chez nous beaucoup d’énergie pour accompagner les auditeurs dans leur travail.
Pendant toute la période d’entretiens et d’échanges avec le CESP il a été très profitable pour nous d’avoir ce regard extérieur et de devoir répondre à des questions pertinentes au moment où nous développions notre produit ; certaines réflexions du CESP ayant nourri des évolutions produit que nous étions en train d’opérer.

Gravity

Quel bilan en tirez-vous ?
FM : Dans l’immédiat, un bilan très positif. Le fait d’être les premiers à avoir été audités a positionné l’alliance comme l’une des plateformes les plus innovantes sur le marché français. Les recommandations d’optimisation des auditeurs nous aident dans notre amélioration en continu du produit. Nous les avons immédiatement mises en place.
Ce bilan est d’autant plus positif que nous n’avons pas à rougir de nos résultats. Le Comité Scientifique du CESP a qualifié notre approche de satisfaisante et considéré que le résultat des segments de ciblage était fiable et pertinent.
A aucun moment, les tests n’ont conclu à une mauvaise qualification des audiences.

Que pensez-vous de la démarche du CESP qui a créé son 6e Collège : Data ?
FM : Cette démarche va dans le sens d’une attente importante du marché, la data s’étant développée de manière très rapide et avec une volumétrie d’offres très importante. De ce fait, il est difficile pour les annonceurs et leurs conseils d’avoir une vision claire entre des propositions faites dans les règles de l’art et d’autres qui le sont un peu moins.

Qu’attendez-vous aujourd’hui du CESP ?
FM : Qu’il accompagne le marché dans des démarches d’audit et, pourquoi pas, de certifications, car il y a une grande attente des agences sur la transparence et la qualité des sources et elles ne disposent pas du temps pour en juger.
Ce serait un pas de plus vers l’assainissement du marché et il serait le bienvenu à l’heure où la pression est maximale sur le ciblage de la publicité digitale, du fait du RGDP.

Si vous aviez un message à délivrer…
FM : J’encourage les membres du CESP lorsqu’ils opèrent des stratégies de plateformes d’audience à base de collectes de données à se reporter à l’audit de Gravity, afin qu’il les inspire dans leur démarche pour continuer à améliorer les décisions de ciblage data et promouvoir le type de dispositif à déployer pour les nouvelles législations.

 
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  2017 : « une année de transition » pour le CESP corner
 

C’est ainsi que Valérie Morrison, Directrice Générale du CESP, a qualifié l’année qui vient de s’écouler, lors de l’Assemblée Générale de l’association qui s’est tenue le 19 juin.

« Le CESP est un tiers de confiance pour l’industrie des médias et de la publicité, avec pour mission de garantir la qualité des études d’audience et autres outils utilisés par le marché, et par conséquent de garantir la monétisation des espaces publicitaires à leur juste prix » , a rappelé Valérie Morrisson.
Cela passe à la fois par l’audit des mesures d’audience et par la certification d’outils, de métriques et données propriétaires ou de la qualité des inventaires…

transition

Elle a ensuite développé comment le CESP a été impliqué dans l’audit et le renouvellement des études de référence, concernant :

  • L’internet global : focus sur l’hybridation des résultats en avril 2017 puis focus sur la fusion des panels mobile et tablette pour créer un panel Mobilité, suivi des terrains de recrutement et de gestion du panel Weball (Médiamétrie) ;
  • La télévision : publication de l’audit annuel du Mediamat ;
  • La presse : audit en continu du terrain de One et publication de deux audits One, contrôle de la qualité des fusions One Global, accompagnement sur l’appel d’offres One Next ;
  • La radio : publication d’un audit annuel, poursuite de l’analyse des résultats à chaque vague de publication ;
  • L’affichage : accompagnement de l’appel d’offres pour le renouvellement de l’étude d’audience.

Elle a aussi rappelé la diversification du CESP en matière de nature d’audit en complément de ses missions récurrentes telles que le contrôle de l’enquête Balmétrie (mesure d’audience du courrier), avec l’audit de deux outils de bilans d’exposition publicitaire pour les campagnes digitales : Nielsen Digital Ad Ratings et ComScore vCE 2.0.

Enfin, Valérie Morrisson a fait le point sur la nouvelle diversification, le CESP ayant commencé à mener des missions liées à des problèmatiques de certification, à savoir :

  • La rédaction du référentiel Digital Ad Trust et le démarrage de la première vague de labellisation des sites mi-décembre, en tandem avec l’ACPM ;
  • La participation à l’initiative EVSG de certification pan-européenne des outils de mesure de la visibilité ;
  • La conduite d’une mission d’exploration sur les besoins du marché en matière de DMP à vocation publicitaire et la rédaction d’un protocole d’accord avec le Comité Scientifique ;
  • La poursuite de la certification des terrains de grandes enquêtes hors médias (STIF), et l’appel d’offres remporté de Santé Publique France.
 
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  Deux nouveaux administrateurs au CESP corner
 

Pierre Calmard (Dentsu Aegis Network) et Cécile Chambaudrie (Mondadori MediaConnect) ont intégré le Conseil d’Administration du CESP.

Pierre Calmard Cecile Chambaudrie

Cooptés à l’unanimité en cours d’exercice, Pierre Calmard, Managing Director Media & Performance de Dentsu Aegis Network et CEO d’iProspect et Cécile Chambaudrie, Directrice Executive de Mondadori MediaConnect (élue en remplacement de Carole Fagot, chaleureusement remerciée pour son implication au CESP ces dernières années) ont rejoint le CESP à la suite de l’Assemblée Générale qui s’est tenue le 19 juin dernier.

Six administrateurs dont le mandat arrivait à expiration ont, par ailleurs, été réélus à l’unanimité : Françoise Chambre (UDECAM), Guillaume Charles (M6 Publicité), Fernando Da Costa (OMG France), Agnès Laval (Orange), Corinne Mrejen (Team Media) et Bruno Ricard (366).

Les 22 membres du Conseil d’Administration : www.cesp.org/fr/le_cesp/le_conseil_d_administration

 
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  Brèves corner
 

« La mesure d’audience doit changer »  : une tribune libre de Valérie Morrisson parue dans CB News le 14 avril dernier dans laquelle la Directrice Générale du CESP partage quatre convictions sur l’avenir de la mesure d’audience :
- L’utilisation des données massives, notamment propriétaires, y compris celles des grandes plateformes, viendra compléter et enrichir de plus en plus les données des panels fondées sur des méthodes d’enquête par sondage, à condition que ces données massives soient certifiées par un tiers de confiance neutre et indépendant ;
- Les modes de collecte seront de plus en plus passifs compte-tenu de la granularité des informations à obtenir ;
- Les études seront de plus en plus mutualisées et multi écrans ;
- Le dialogue interprofessionnel sera plus que jamais nécessaire pour retenir les métriques qui permettront de comparer tous les usages entre eux (définition du contact, univers de référence, etc.).
A lire sur www.cesp.org

A l’issue de la seconde vague du label Digital Ad Trust, 33 nouveaux sites ont été labellisés suite aux contrôles conduits par l’ACPM et le CESP.
La liste des sites ayant obtenu le label est accessible sur le site www.digitaladtrust.fr

Au printemps 2018, l'INSEE a lancé un grand chantier de rénovation de la nomenclature des PCS.
L'objectif est d'actualiser la nomenclature de l'INSEE en la simplifiant (pour un recueil online facilité) et en la complétant par l'ajout de professions nouvelles. L'INSEE prévoit également de féminiser les libellés de professions. Médiamétrie et le CESP sont associés à ce chantier qui devrait produire une nouvelle nomenclature au premier semestre 2020.
Rappelons que la PCS est une variable utilisée dans les théoriques de redressement des études d'audience et fréquemment utilisée par le marché publicitaire.

Plus de 80 professionnels ont participé à la journée digitale commune entre le CESP, l’IREP et l’IAB qui s’est tenue sur le thème « Transparence et Efficacité, Etat de l’art et initiatives du marché » , le 20 juin dernier.
Valérie Morrisson, Directrice Générale du CESP et Jean-Paul Dietsch, Directeur ACPM OJD, sont intervenus sur Digital Ad Trust, la nouvelle initiative ambitieuse de labellisation des sites au cœur des préoccupations du marché sur la brand safety, la fraude, la visibilité, l’expérience utilisateur et le respect des données personnelles. Leur présentation a été complétée par le témoignage d’Aurélien Flament, Directeur commercial Grands comptes du Bon Coin.
Lors de cette journée, on a aussi traité des tendances digitales (chabots et influenceurs repérées lors du Printemps des études), des initiatives pour réduire la fraude publicitaire (50 milliards de dollars d’ici à 2025 selon la WFA, soit la deuxième source de revenus des organisations criminelles derrière le trafic de drogue), de la création de la valeur par l’application de la technologie blockchain, de l’intérêt et des bons indicateurs de la dataviz pour gérer la complexité et faire comprendre comment s’articulent les données.
On a également rappelé quelles étaient les attentes et les initiatives des annonceurs en matière de transparence et de data, avant d’établir un panorama des technologies (GPS, Wifi, BLE/Beacon) et des acteurs du drive to store.
Deux tables rondes se sont également déroulées, l’une sur « les initiatives autour des ID uniques », l’autre sur le thème : « Mesures et mobile : efficacité drive-to-store » .

Le CESP a lancé un troisième audit à Singapour sur la mesure d’audience TV + Vidéo
Réalisé fin juillet, il porte sur la télévision et comporte des tests complémentaires des technologies permettant de mesurer l’audience sur les smartphones et les tablettes. Le CESP continue à développer son expertise en Inde.
Après avoir livré, en mai, l’audit du panel management du panel TV (l’un des plus grands au monde : 33 000 foyers), il vient d’être briefé par le BARC pour une nouvelle mission.

En Russie, le CESP va certifier à nouveau le process de redressement et d’extrapolation des résultats de la mesure d’audience TV. Les données TV font l’objet d’une forte attention en Russie, d’autant plus dans un contexte de Coupe du monde de football 2018.
En Espagne, dans le cadre d’une manifestation organisée par le joint committee de la télévision, Olivier Daufresne, Directeur Associé du CESP, a présenté devant des représentants du marché espagnol et notamment les annonceurs qui se sont montrés très intéressés l’innovation française du label Digital Ad Trust.
En Tunisie et en Algérie, le CESP a conduit, durant un séminaire de travail, une réflexion sur la normalisation de la mesure d’audience ; plusieurs intervenants réalisant la mesure d’audience pour une partie du marché dans ces deux pays.
A cette occasion, le CESP a partagé son expérience internationale et des guidelines sur la mesure d’audience. Dans cette démarche de normalisation de la mesure, il va auditer Media Survey en Algérie.

Le CESP a participé à la conférence de l’EMRO organisée en mai (26 au 29 mai à Brno, République Tchèque), ses équipes étant parties prenantes dans trois présentations :
Migrating from ONE to ONE Next: the joys of launching a new audience survey par Gilbert Saint-Joanis (ACPM) et Patricia Schultz (CESP) ;
Challenges of the digital world, a new opportunity for JICs par Nicolas Cour (ACPM) et Valérie Morrisson (CESP).
[R]evolution of Internet Audience Measurement in France par Dany Peria (CESP).
Le sujet d’introduction, présenté par Katherine Page, portait sur les nouveautés et les tendances dans les médias. Les JICS et les mesureurs sont aujourd’hui confrontés aux trois enjeux suivants : coûts (à maîtriser), complexité (à mesurer) et collaboration (à développer).

 
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